Malgré la timide remontée des températures à l’arrivée du printemps, l’eau emmagasinée dans les sous-sols a favorisé un débourrement précoce à partir du 18 mars, à l’instar du millésime 2019.
Le mois d’avril a été dominé par l’humidité, contraignant nos équipes réduites, du fait de la crise sanitaire, à redoubler d’efforts pour parer aux risques de mildiou.
Comme une parenthèse, une période particulièrement sèche et chaude est venue s’intercaler dans ce contexte humide permettant une belle floraison homogène. En mai et juin la pluie fait son grand retour semblant alors ne plus vouloir nous quitter.
C’est alors qu’un grand soleil vient soudainement apaiser nos craintes le 19 juin, annonçant avec soulagement le début de la saison estivale.
La période de maturation qui s’ensuit jusqu’aux vendanges se déroule dans un contexte plus chaud et sec que la moyenne. Cependant les orages miraculeux de la mi-août marquent un véritable tournant dans le millésime, permettant à la vigne d’atteindre sa parfaite maturité. Bruno Clenet, (Chef de Culture) fait référence aux gouttes de pluie comme “ de l’or tombé du ciel ”. On appréciera aussi les belles amplitudes thermiques au début du mois de septembre, si précieuses pour nos arômes.
C’est lors des premiers contrôles de maturité (fin août) que nous avons pu observer avec enthousiasme une qualité homogène de nos raisins, entre merlots généreux et cabernets sauvignons de petite taille, à la peau épaisse.
Les vendanges se sont annoncées sous des températures normales de saison, et ont débuté par les merlots le 14 septembre.
La chaleur de la première semaine de récolte a vu le thermomètre atteindre allègrement les 30°C, entrainant une concentration du jus dans les baies de merlots.
Elles se sont terminées plus fraichement, et sans encombre, avec les petits verdots et les cabernets sans déborder sur le mois d’octobre, ce qui est assez rare pour être souligné.